Genève

Rentrée scolaire – Les profs déjà dans la rue pour demander le retour de vos enfants délinquants à la maison

Avec ces six derniers mois passés aux côtés de leurs parents, les enseignants pointent du doigt un « manque flagrant d’éducation » chez les élèves. Retour sur la rentrée scolaire et les bancs de la salle de classe.

Martine, enseignante à au collège de Staël, n’a jamais vu ça. En 50 ans d’enseignement, dit-elle, elle en a souffert des sales gosses, mais ceux de 2020 sont de loin les pires qu’il lui ait été donné de voir. Elle explique: “Pour moi le collège, c’est le moment de tous les défis. Vous êtes gros, vous vous prenez des remarques. Vous avez un appareil dentaire, vous vous prenez des remarques. Et si, comble du risible, vous ne commencez pas à boire en cachette avec vos amis, alors là vous devez être rangés dans le club des loosers, ces paumés pour lesquels une table est réservée à la cantine et qui ne soufflent pas plus de mots que les équations que je leur apprends. Voilà, c’est ça l’école, un lieu de frustration où on apprend à surmonter le seul et unique défi de la vie, à savoir que les humains ne sont guère plus sympathiques qu’une porte de grange !”
L’institutrice de rappeler que seuls les plus fort survivront à l’année scolaire. Propos confirmés par une étude de l’Université de Genève qui montre que les jeunes de la génération Z ne sont pas préparés aux difficultés de la vie réelle : s’ennuyer de longues heures durant, écouter quelqu’un parler, ou encore se taire, tout simplement. À la place, ces jeunes que l’étude n’hésite pas à qualifier de “futurs délinquants” préféreraient les sorties en plein air, le contact social et les discussions sur des sujets de société comme le féminisme, les inégalités socio-économiques ou le racisme.

C’est ça l’école, un lieu de frustration où on apprend à surmonter le seul et unique défi de la vie, à savoir que les humains ne sont guère plus sympathiques qu’une porte de grange !

(Martine, enseignante de mathématiques au collège de Staël)

Martine de conclure : “Je n’en peux déjà plus de la petite Capucine qui se plaint que le petit Jerome veuille l’embrasser. À mon époque, on n’allait pas voir la police pour ça ! Je vais faire grève avec les autres enseignants. Ras-le-bol !”.

La Rédaction.

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