Les sept stations d’épuration toujours à l’arrêt à la suite des violentes intempéries de la semaine passée ne filtrent plus les déjections alcoolisées des Valaisans. Vaudois et Genevois se retrouvent donc à nager dans de l’eau de vie et… au poste de police lorsqu’ils se font attraper ivres morts après une baignade dans le Léman.
Avec le mauvais temps chronique de ce début d’été, personne – pas même les autorités – n’avait imaginé que cela pouvait se produire. Et pourtant, voilà qu’un Genevois vient d’être placé en cellule de dégrisement pour ivresse sur la voie publique après une simple baignade. C’est le compte Instagram de la police cantonale qui a relayé tout à l’heure l’information en demandant aux habitants de prendre leurs dispositions et notamment de contrôler leur état d’ébriété après s’être baignés dans le lac Léman ou bien dans le Rhône. « Les deux sont plein de caca et d’urine alcoolisés à cause des Valaisans ! », écrit @policege dans sa story illustrée par un homme assis sur les toilettes très vraisemblablement en train de déféquer, à tout le moins avec le cigare au bord des lèvres.
En panne depuis les fortes intempéries de samedi soir, sept stations d’épuration valaisannes sont en effet encore à l’arrêt. « Vous comprenez, le temps qu’on débloque de l’argent public pour payer les pots-de-vin qu’on doit verser par-ci par-là afin de faire démarrer les travaux, la remise en état des installations peut prendre un peu de temps », communique à cet égard Christophe Darbelley qui assure s’occuper personnellement de cette affaire afin d’accélérer le processus. Dans l’intervalle, les eaux usées habituellement filtrées par de puissantes machines afin d’y éliminer la quantité phénoménale d’alcool qui y est déversée chaque jour par les Valaisans devraient continuer à être relâchées dans la nature.
Les spécialistes estiment aujourd’hui entre quarante et cinquante pourcent la teneur en alcool des eaux situées près de Lausanne contre vingt à trente pour celles de la région de Genève. « Pour ceux à qui ça ne dit rien, boire la tasse à la Lausanne revient à s’enfiler un shot de vodka », vulgarisent les experts. « À Genève, le mélange est un peu plus doux et équivaut à un shot de Passoa », précisent ces derniers.
Informées dans la matinée, les autorités de Vaud et de Genève invitent désormais la population à se rendre à la piscine municipale plutôt qu’à se baigner dans le lac. « Il y a aussi de l’urine dans l’eau, mais moins et sans alcool », précisent les deux cantons. À ceux qui braveraient toutefois l’indication pour se baigner en eau vive, les deux exécutifs recommandent qu’ils « ferment leur grande gueule » quand ils sont sous l’eau. Enfin conseillent-ils à ceux qui n’ont pas le budget pour le prochain week-end de simplement prélever un litre d’eau du lac. Cela « suffira largement pour votre soirée », affirment les deux collèges gouvernementaux.
La Rédaction.
Commentaires récents