Privés d’eau potable suite à la rupture d’une conduite dans la nuit de samedi à dimanche, Vandœuvriens et Colognotes appellent les Genevois à faire preuve de solidarité en s’abstenant également de boire.
Coup dur pour les Vandœuvriens et les Colognotes, lesquels doivent actuellement s’organiser pour disposer de suffisamment d’eau potable afin de ne pas décéder prématurément. La rupture, dans la nuit de samedi à dimanche, d’une conduite quai Gustave-Ador a en effet rendu leur eau impropre à la consommation et ces derniers doivent actuellement la bouillir ou se rendre en France voisine pour demander à Guy Roux s’il veut bien leur refourguer un pack de Cristalline. Pareil, du reste, pour les habitants de Thônex, Choulex, Corsier, Collonge-Bellerive, Hermance, Anières et Puplinge, mais ces derniers, de classe sociale plus défavorisée en moyenne, ont déjà eu à faire des choses par leurs propres moyens. Pour eux, cet incident représente donc simplement un petit contretemps et la plupart se sont – comme les gens modestes font toujours – déjà adaptés.
Premier réflexe vandœuvrien et colognote, alors, demander aux Genevois de se priver également d’eau, par solidarité. « Ce serait en effet la moindre des choses car, la solidarité c’est important ! », argumente un résident de Cologny. « Enfin, sauf quand ça implique qu’on paie plus d’impôts ou qu’on salarie les employés d’accueil parascolaire aux tarifs pratiqués dans le public. En d’autres termes, quand ça implique qu’on fasse nous-mêmes un effort », souligne également ce dernier. Rapidement informé de la situation, le Conseil d’Etat appelle quant à lui la population à ne répondre à la demande des Vandœuvriens et des Colognotes que « si le cœur leur en dit ».
Les plus entreprenants des Genevois n’ont cependant pas fait dans la charité : en moins de temps qu’il n’en faut pour commencer rapidement à faire de l’argent, ces derniers vendaient à prix d’or boilles et bouteilles d’eau aux habitants désemparés de ces communes aisées. À l’heure de publier cet article, il n’a par ailleurs été trouvé aucun Genevois qui se soit privé d’eau pour les beaux yeux des habitants de Vandœuvres et de Cologny. S’il n’en avait d’ailleurs tenu qu’à nous – et non au service public tenu de réparer la conduite – ces derniers consommeraient-ils de l’eau à l’Escherichia coli pendant longtemps encore. Cela leur aurait peut-être appris à être moins égoïstes.
La Rédaction.