Pour attirer plus de touristes chinois dès que le coronavirus aura fini de prendre ses aises, les autorités ont mis le paquet.
C’était le moment rêvé pour les autorités : plus personne dans les rues, donc très peu de regards pour observer ce qui se trame dans le quartier des Eaux-Vives, près de la jetée. En effet, celles-ci auraient décidé d’un commun accord avec un groupe singapourien d’entrepreneurs – ainsi qu’Antoine Daher, lequel se retrouve décidément dans tous les mauvais coups – de la construction d’un gigantesque parc d’attraction dénommé « Genève Land », en référence à la chaine possédé par le groupe du défunt Walter Elias Disney.
Ce qui aurait motivé les autorités ? Rien de plus évident : la présence de millions de Français installés dans les alentours de Genève et particulièrement férus de ce genre de divertissement, en témoigne la fréquentation presque frénétique de la succursale parisienne. Une étude de marché réalisée par l’Université de Genève aurait démontré que plus de nonante pourcents des personnes qui souhaitent dépenser leur argent dans des activités ludiques particulièrement futiles sont de nationalité française. La faute à une existence vide de sens qui se traduirait dans des activités courtes, éphémères et onéreuses pouvant être relayées facilement sur les réseaux sociaux afin de démontrer que l’on possède, soi aussi, une vie de loisirs et qu’on ne passe pas la majeure partie de son temps à charbonner dans des usines Renault.
La population genevoise, quant à elle, n’a pas eu son mot à dire. N’étant “pas assez instruite pour comprendre les enjeux inhérents à une telle réalisation”, déclare un actionnaire de la firme singapourienne, les Genevois n’ont pas été consultés et, selon la même personne, “peuvent déjà s’estimer heureux qu’on remplace leur vieux jet d’eau claqué au sol par un ensemble de constructions digne de ce nom”.
Quant à nos monts sous le soleil brûlant des alpes valaisannes, nous le disons, c’est pas pour cafter, ils ne prédisent pas plus les beautés de la patrie que ces féroces soldats qui mugissent dans les campagnes.
La Rédaction.
