La réserve stratégique de gnôle de la Fédération des chasseurs neuchâtelois va être mise en vente sur le site QoQa pour un prix défiant toute concurrence. Les experts mettent garde vis-à-vis de la qualité de cet alcool frelaté dont l’origine n’est pas certifiée.
C’est du jamais vu ! Après avoir développé une solution immobilière disruptive et innovante en proposant de réduire le coût d’acquisition d’un appartement jusqu’à 50% en dissociant le terrain du bâti, la plateforme QoQa s’offre une toute nouvelle exclusivité : les 150 tonnes de gnôle constituant la réserve stratégique des chasseurs neuchâtelois, qui n’en ont plus besoin en raison d’une loi inique promulguée tout récemment par les député·e·s du canton.
Bien qu’aucun incident n’ait jamais été à déplorer – sauf quelques vététistes et quelques joggeurs abattus, mais ça ne compte pas – le Grand Conseil neuchâtelois a jugé préférable que les chasseurs sachant chasser sans leurs chiens, au demeurant des bons chasseurs quand même, chassent en état de sobriété. « Les chasseurs neuchâtelois, ce n’est pas les chasseurs valaisans », commente une députée verte souffrant d’une forme rare de chlorophyllisme en raison de l’ingestion d’une quantité hebdomadaire anormale d’épinards, « Ils n’ont jamais appris à rouler en état d’ébriété… C’est pourquoi leur consommation d’alcool est un véritable problème de sécurité routière ».
À l’instar des États et de leurs réserves de pétrole, de gaz, de café ou de sucre, la Fédération des chasseurs neuchâtelois a constitué stock d’alcool dit « de guerre », disponible en cas de rupture de la chaine d’approvisionnement ou de retard de commande. Un total de 150 tonnes de vins, bières et spiritueux disponible en temps et en heure afin d’éviter que certains habitués ne tombent dans un sevrage forcé. « Avant 89, et la chute du mur [ndlr : de Berlin], on ne savait jamais si nos commandes de vodka allaient arriver ! Alors oui, la constitution d’un stock stratégique était indispensable », commente Alain un chasseur et retraité originaire de Marin-Epagnier. « Mais aujourd’hui, même la Migros va se mettre à vendre de la gnôle, donc on n’en a plus besoin ! », ajoute-t-il.
Les cent-cinquante mille bouteilles mises en vente sur le site à partir de lundi devraient, selon les experts, s’écouler comme des petits pains en ex-Union soviétique. En effet, des rumeurs qui n’ont pas tardé à circuler sur les réseaux sociaux décrivent le taux d’alcool du stock stratégique des chasseurs comme doublement plus élevé que celui des bouteilles disponibles dans la grande distribution.
Une occasion pour les petites bourses de boire moins, mais d’être tout autant bourré.
La Rédaction.
