Confronté à la chute du cours de ses pompes, Roger Federer a fait savoir son désaccord avec la stratégie de la marque « On » consistant à concevoir des chaussures aussi moches que les gens pour inciter ces derniers à l’achat.
Lancer une nouvelle marque de chaussure sur la base de l’idée selon laquelle plus elles sont « proches des gens » – c’est-à-dire aussi moches qu’eux – plus ils sont susceptibles d’en acheter une paire est un projet très risqué. Pourtant, cela n’a pas empêché l’audacieux Roger Federer d’investir dans la marque « On » et d’en devenir actionnaire, dès 2012.
Or, quelle ne fut pas sa déception en constatant, il y a deux jours, une chute d’environ 55% du cours de ses chaussures à la bourse ! « Je leur avais pourtant dit qu’il fallait qu’ils s’attachent les services d’un vrai designer », explique le tennisman et pré-retraité préféré des Suisses. « Mais ils ne m’ont pas écouté ! », ajoute ce dernier. « Bilan », continue l’ancien champion, « une fois que toutes les ménagères de plus de 50 ans et que tous leurs maris ont eu acheté une paire, les ventes ont drastiquement chuté et le cours de l’action s’est effondré ! »
« On n’avait oublié de prendre en compte un élément très important », analyse Sandro Süssli, le directeur des ventes de la marque. « À savoir que notre clientèle cible n’a pas pour habitude de consommer énormément et qu’une fois leur première paire acquise, elle n’en rachète pas d’autre avant d’avoir usé la semelle jusqu’au trou ! ».
Un coup de bourse raté, donc, pour Roger. Néanmoins, il les a toujours bien remplies.
La Rédaction.
Illustration : “Roger Federer” by Doha Stadium Plus is licensed under CC BY 2.0.
