Ecolo-wokisme

Antispéciste, elle se laisse dévorer par un nid de frelons pour éviter de leur faire du mal

Capucine, paix à son âme, n’avait que 21 ans mais était déjà prête à tout pour défendre la cause animale qu’elle vénérait comme un banquier idolâtre les stock options. Pourtant, elle n’avait pas prévu ce qui allait lui arriver…

Ce vendredi matin, alors qu’elle s’apprête à déguster quelques toasts à l’avocat sur la terrasse récemment réaménagée de son manoir de Cologny, lequel lui offre une vue plongeante sur le lac de Genève, son majordome la gratifie d’un compliment à peine obséquieux sur la qualité de ses dreadlocks récemment tressées pour « se rapprocher de la nature et du sens des choses ». Avant de s’en aller, celui-ci se retourne et précise à l’endroit de Capucine que ses parents, eux-aussi rompus à la défense des petites bêtes – mais qui préfèrent néanmoins toujours dévorer les grosses – ont installé des ruches au fin fond de leur jardin. Il ajoute que les abeilles ou les frelons – il ne sait pas trop, après tout ce n’est qu’un majordome – sont un peu virulents – à la manière d’un garçon de cité qui aurait reçu une mauvaise éducation – propos sur lesquels Capucine ergote et déclame : « si la plèbe se comporte mal, c’est qu’on ne leur a pas laissé les capabilités de développer leurs compétences ! ». Le majordome acquiesce et s’en va. 

Intriguée, Capucine avale ses pastilles de spiruline et embarque avec elle son toast à l’avocat pour aller observer de plus près les fameuses ruches. Elle se figure alors que la production de miel issue son manoir pourrait servir à récolter des fonds afin de développer des formations en machine learning visant à la réinsertion des chômeurs longue durée. Chemin faisant, elle tombe nez-à-nez avec le fameux nid de frelon ou d’abeilles – on ne sait toujours pas à l’heure actuelle – qui en réalité lui tombe sur la tête de manière aussi imprévue que le ciel tombait sur les irréductibles Gaulois. Deux options s’offrent alors à elle : l’une, celle de retirer sa caboche du nid au risque de blesser quelques animaux. En effet, ses dreadlocks sont, pour la plupart, encore très saillantes. Elles pourraient meurtrir les vespidae… L’autre option consiste à laisser les insectes s’épanouir sur son crâne. Étant une personne très intègre et fidèle à ses convictions, Capucine se laissera mourir pour permettre à d’autres de vivre. 

Un exemple pour tous les égoïstes qui peuplent nos pistes cyclables et empêchent les véhicules motorisés de s’épanouir sur le bitume.

La Rédaction. 

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