Politique

Champ-Dollon annonce qu’aucun détenu ne pourra bénéficier d’une remise de peine pour mener une campagne politique

Par soucis d’équité, déclare le porte-parole de la prison, tous les détenus sont astreints au même régime de coups de matraques.

On connaît désormais la date du procès de Pierre Maudet, c’est le 15 février 2020, soit quelques dizaines de jours avant l’élection anticipée qui pourrait bien le reconduire au zénith de la fonction exécutive du canton de Genève. Pourtant, il n’est pas exclu que le procès donne lieu à une condamnation pénale et que ce dernier entreprenne de mener sa campagne de derrière les barreaux. 

Le cas échant, a rappelé l’établissement pénitencier genevois de Champ-Dollon, il serait inenvisageable de lui accorder une remise de peine, ne serait-ce que pour aller serrer la poigne de ses électeurs, car tous les détenus, aussi importants soient-ils, doivent être traités à la même enseigne, à savoir un régime alimentaire strict quinoa-lentilles et un nombre de coups de matraques journaliers prédéfinis en fonction de leur notation par un système d’étoiles, comme pour le guide Michelin.  

Pour ne pas miner d’emblée sa campagne politique, le directeur de la prison a néanmoins annoncé que le candidat pourra bénéficier d’une GoPro afin d’enregistrer ses messages ou d’effectuer des livestream sur Twitch. Il a ajouté et conclu, se fendant d’un petit sourire narquois, que si l’ancien conseiller d’État n’était pas réélu, il pourrait toujours se reconvertir dans le gaming avec le nombre d’années de réclusion qui l’attendent.

La Rédaction. 

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