Seulement quelques jours après la sixième canicule de l’été, c’est au tour de la neige de marquer son grand retour sur le territoire helvétique, à partir de jeudi. Devrait s’ensuivre un redoux débouchant sur une nouvelle canicule précédant une période glaciaire d’environ six mois.
La planète va bien. Preuve en est la neige qui devrait tomber en plaine à partir de jeudi et recouvrir d’environ quarante à cinquante centimètres les principales villes du pays excepté la Chaux-de-Fonds, à laquelle les Dieux chrétien et grecs ont décidé de laisser un petit temps de répit avant de lui envoyer un typhon suivi d’un tsunami de trente à quarante mètres en provenance du Doubs, pour terminer par une attaque de sauterelles mangeuses d’Hommes.
Seul petit cheveu dans cette soupe fort réjouissante étant entendu qu’elle servira à beaucoup d’entre-nous à glaner un ou plusieurs jours de congé supplémentaires en prétextant l’impossibilité de se rendre au travail en raison de légitimes pannes de transports publics qui, comme chacun sait, sont à la neige ce que les Irlandais sont au soleil ; seul petit cheveu dans cette soupe, donc, le manque de préparation du Conseil fédéral dont les vacances d’Albert Rösti au Club Med de Djerba ont considérablement retardé la reconstitution des réserves stratégiques de mazout et de gaz destinées alimenter les chaudières helvétiques. « Vous risquez d’avoir un peu froid mais je ne m’en fais pas pour vous, vous êtes des grands gaillards ! », a ainsi commenté le camarade Guy Parmelin.
Pas de panique cependant, car, tel un phare dans la nuit, l’exécutif a d’ores et déjà su rebondir et, cela étant, mis en place un plan de protection des personnes les plus vulnérables qui consiste à leur demander de « grandir un peu » et de se « responsabiliser individuellement » afin de lutter contre la vague de froid qui s’annonce. Celle-ci ne devrait du reste pas durer très longtemps puisque quarante degrés sont attendus sous le sunlight des tropiques genevois à compter de lundi ; canicule inaugurant, quelques jours plus tard, une ère glaciaire d’environ six mois.
La Rédaction.
