Politique

Faune – La Suisse va interdire la présence d’animaux sauvages dans l’arène politique

Fini le cirque au Parlement fédéral.

Si l’Homme est un animal politique, cette période est bientôt révolue. En effet, des parlementaires de la gauche aussi dure que le gourdin de Dominique Strauss-Kahn dans les hôtels new-yorkais ont déposé, vendredi, à la Chancellerie fédérale, une initiative populaire visant à retracer le passé des parlementaires pour déterminer si, oui ou non, ceux-ci méritent de siéger dans l’hémicycle. 

Les critères, les voici : Premièrement, les futurs parlementaires devront avoir fait preuve d’une déférence particulière envers un individu qu’ils ou elles jugeront plus démuni que lui. C’est ainsi que Philippe Nantermod acceptera, à contrecœur sans doute, mais pour se plier à ces nouvelles exigences, de déverser un torrent de pièces de cinq centimes sur le dos des victimes de ses tweets acerbes et assassins. Pour sa part, Christian Lüscher ira faire un tour dans sa conscience et n’y verra sans doute rien. Il pourra continuer à exercer sans se soucier des autres. C’est l’avantage quand on n’a eu d’optique que sa propre personne durant de nombreuses années. Deuxièmement, les parlementaires seront désormais assujettis à un devoir d’humilité. Ils devront ainsi, une fois l’an, poster une photo grivoise sur les réseaux sociaux afin de montrer qu’ils sont « comme tout le monde » et qu’eux aussi finissent complètement retournés sur des bars, la cravate nouée autour de la tête et le col de chemise déboutonné. Pour Luc Barthassat et Mauro Poggia, cela ne devrait pas poser de problèmes étant entendu leur propension à finir éméchés dans des granges de la champagne genevoise. 

Mais l’objet le plus explosif du projet vise peut-être à « empêcher les animaux sauvages de peupler l’arène politique », comme il est écrit dans le texte. Cet alinéa dont on ne comprend pas trop la teneur pourrait être interprété de diverses manières : En zoologie, dans un premier temps, l’animal est un « être organisé, doué de sensibilité (…) et reproductible ». Or, comme on le sait très bien, la sensibilité fait cruellement défaut aux élus UDC du pays, de même pour leurs capacités de reproduction après que ceux-ci ont passé plusieurs générations à se masturber intellectuellement entre pairs. Pour rappel, la loi suisse interdit la consanguinité en son article 95 du code civil. D’autre part, les racines latines du mot nous apprennent que les animaux sont des « êtres doués de vie » tandis que la joie de vivre fait cruellement défaut à des individus dont la majeure partie du temps se consacre à décrier d’autres gens sur la base de stéréotypes. 

Pour l’instant, Rédaction n’a pas pu se procurer plus d’informations sur le projet qui devrait être soumis au peuple aux prochaines votations fédérales. On raconte cependant en coulisses que les ragondins devraient être prohibés de l’Assemblée fédérale. Toujours est-il que la proposition nous semble pertinente et nous vous invitons à l’accueillir à grands coups d’applaudissements. 

La Rédaction.

 

Illustration: “Palais fédéral” by Karim von Orelli is licensed under CC BY-NC-ND 2.0

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