Football

L’Euro féminin 2025 se tiendra finalement sur un synthétique aux Evaux

La décision vient de tomber. Après avoir promis 15 millions de budget pour l’Euro féminin 2025 puis abaissé le montant à 4, la Confédération ne va finalement engager qu’une dizaine de milliers de francs, soit l’équivalent de la location, durant un mois, d’un terrain synthétique du parc des Evaux, dans le canton de Genève. « Celles et ceux qui ne sont pas content peuvent s’épargner le déplacement », communique le Conseil fédéral. « Nous ne voulons voir personne tirer la gueule durant cette belle manifestation sportive ! », précise ce dernier.

« S’il est une vérité concernant les femmes, c’est qu’elles ont toujours très bien fait les choses avec peu de moyens », s’est exprimée tout à l’heure la grande argentière de la Confédération Karin Keller-Sutter pour justifier la dernière décision du Conseil fédéral concernant sa participation au financement de l’Euro féminin 2025. En effet, sur les 15 millions initialement promis à la manifestation sportive ne reste aujourd’hui plus qu’une dizaine de milliers de francs. Et pour cause, tous les stades dans lesquels devaient jouer les 16 équipes féminines qui se qualifierons pour la compétition ont été libérés de leurs obligations au profit d’un seul : le terrain synthétique du parc de Evaux, situé à Onex dans le canton de Genève. 

Exit donc les déplacements en avion ou en train à la fois coûteux et néfastes pour l’environnement. « Notre Euro sera le plus écologique qui ait jamais eu lieu ! », se félicite à cet égard le Conseil fédéral. Exit également les tonnes déchets non-recyclables puisqu’aucune infrastructure, pas même une petite buvette, ne sera installée aux abords du synthé’ durant le mois de compétition. « Il y a une Coop et un Denner pas loin, ça suffit largement », précise le CF qui affirme du reste s’être entendu avec la commune pour que la voirie passe un peu plus souvent que d’ordinaire afin de garantir la propreté des lieux. 

Comme il fallait s’y attendre, cette nouvelle annonce n’a toutefois pas suscité un grand engouement. Sur les réseaux sociaux, c’est même carrément une vague de haine qui a déferlé sur le Conseil fédéral tantôt qualifié de « misogyne », de « phallocentrique » ou encore de « sexiste » pour ne retranscrire ici qu’une petite sélection des qualificatifs disponibles dans la langue française pour désigner ceux qui n’ont rien à foutre des femmes. Contre toute attente, cela n’a toutefois toujours pas permis aux femmes de droite – lesquelles se sont pourtant abondamment plaintes du manque de considération vis-à-vis du sport féminin – de se rendre compte que le problème venait de leur propre bord politique, majoritaire au sein du Conseil fédéral. L’espoir – qui fait vivre, dit-on – demeure cependant. Un jour se rendront-elles peut-être compte qu’elles ne font que se tirer des balles dans le pied en rejoignant le Centre, le PLR ou l’UDC. 

La Rédaction. 

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