Pour lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes, le premier parti du pays veut interdire les tornades.
Les réactions politiques ont pour ainsi dire fusé aussi vite – sinon plus – qu’une navette Space X suite aux innombrables dégâts causés par la tornade qui s’est abattue avant-hier sur la ville de la Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel. Si d’aucuns – le plus souvent lecteurs·trices de Karl Marx – y voient la marque du dérèglement climatique inhérent aux activités humaines, a fortiori celles pratiquées par les ultra-riches comme l’héli, le jet ou le monoski, d’autres – moins nombreux – y voient la marque du Seigneur et de son jugement. Une troisième catégorie, enfin, n’y voit pas grand-chose tant les étrons qui se situent dans leurs yeux ainsi que dans leur cerveau les en empêchent. C’est à cette troisième catégorie qu’appartient l’UDC, lequel a annoncé tout à l’heure en conférence de presse son intention d’interdire purement et simplement les « tourbillons de vents extrêmement violents, prenant naissance à la base d’un nuage d’orage lorsque les conditions de cisaillement des vents sont favorables dans la basse atmosphère », autrement dit les tornades.« Désormais la menace ne vient plus seulement des migrants mais aussi de ces dernières », a expliqué son porte-parole. « C’est pourquoi nous voulons aussi les interdire ! », a-t-il poursuivi.
Météorologues du dimanche, mais météorologues quand même, il faut dire que les membres de l’Union démocratique du centre sont persuadés que la tornade qui a frappé la Chaux-de-Fonds en début de semaine n’a pas directement pris forme en Suisse, mais à l’étranger. Une intuition qui, peu importe sa véracité, a d’ores et déjà été confirmée grâce à une méthode scientifique toute agrarienne qui consiste à ne tenir compte que des informations ou des faits inventés qui vont dans le sens de conclusions préalablement déterminées. Selon eux, l’interdiction légale des tornades permettrait donc également de lutter contre le fléau migratoire.
Quant à s’attaquer directement aux causes du réchauffement climatique – lui-même vraisemblablement responsable de la recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes dont font partie les tornades – en arrêtant, par exemple, d’alimenter le climato-scepticisme ainsi que de voter des lois écocides, ce n’est toujours « pas dans notre programme », a déclaré le comité directeur du premier parti du pays.
La Rédaction.
