Economie

Pour sauver les retraites, le PLR veut réintroduire le travail des enfants à partir de 8 ans

Les chiards ne cotisent pas. Cela ne posait pas de problème lorsqu’ils étaient expulsés de chez leurs parents à dix-huit ans et qu’ils découvraient le monde du travail, le vrai. Mais depuis que nos jeunes ont fait leur le « tanguisme » – un mouvement sectaire dont les préceptes sont tirés de la philosophie de vie de Tanguy, dans le film éponyme – les cotisations ont diminué de moitié. Toujours là dans les bons coups, le PLR souhaite réintroduire le travail des marmots dès 8 ans pour leur apprendre la vie et sauver nos retraites.

À huit ans, que produit-on à part de la bave dans ses commissures et d’immondes tableaux en macaroni ? La réponse, le PLR la connaît : rien, rien et fichtrement rien. D’autant plus qu’à huit ans, on coûte plus cher que l’on rapporte, car ce n’est pas en vendant des limonades au bord de la route qu’on paie le loyer et les assurances maladie, ni d’ailleurs, que l’on cotise, puisqu’il s’agit de travail au noir. À huit ans, donc, on est un poids pour la société et ce poids peut être soulagé.

En effet, selon une étude du groupe de travail « santé, liberté, économie et évasion fiscale » du Parti libéral-radical, les enfants à partir de huit ans pourraient apporter une contribution « modeste », certes, à la société, mais une contribution quand même, ce qui leur permettrait de gagner leur droit de vivre et, éventuellement, une ou deux années de retraite lorsqu’ils atteindront l’âge auquel ils y auront droit, c’est-à-dire 89 ans, si les calculs de notre stagiaire dyslexique sont justes. 

Les enfants pourraient ainsi servir de tabourets pour des patrons dont la charge mentale dépasserait exponentiellement celles des femmes, qui après tout, ne font que se plaindre alors qu’elles peuvent désormais voter, conduire et parler trois plus longtemps qu’elles ne le pouvaient en 1934. Ils pourraient également ouvrir les portes pour moins cher qu’un majordome et effectuer les basses besognes destinées d’ordinaire aux stagiaires, comme servir le café, ramasser les stylos sous les bureaux ou subir les allusions sexuelles des hommes blancs titulaires aux postes de direction. Ainsi participeraient-ils au nécessaire effort collectif pour générer des dividendes et financer les retraites. 

N’en déplaise aux hordes d’islamogauchistes qui palabrent dans les universités sur le nécessité de « vivre sa jeunesse », « grandir dans un environnement sain » ou de « s’épanouir », il n’y a rien de mieux que l’école de la vie, a tenu à rappeler un élu qui préfère rester anonyme pour ne pas subir le courroux des zadistes. Et la vie, la vraie, c’est de souffrir les sautes d’humeurs d’un patron minable, a-t-il ajouté. Chacun au travail, et nos retraites seront bien financées.  

La Rédaction. 

Illustration : “2012 Bring your Child to work day at ED 04262012 78” by US Department of Education is licensed under CC BY 2.0

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